Fixé dans l’os de la mâchoire, l’implant dentaire est une racine artificielle destinée à la pose d’une couronne, en remplacement d’une dent extraite. L’implantologie dentaire est réalisée en plusieurs étapes et a un coût élevé.
Définition
L’implant dentaire est une racine artificielle (en titane généralement) placée dans l’os de la mâchoire. Elle permet de remplacer 1 ou plusieurs dents absentes. Il s’agit là de prothèses dentaires fixes. Les implants permettent aussi de stabiliser une prothèse amovible. La procédure est réalisée par un chirurgien-dentiste et se déroule généralement sous anesthésie locale.
Implants dentaires : dans quels cas ?
Cette solution est généralement proposée aux patients dont une ou plusieurs dents ont été extraites. Elle permet de retrouver une fonction de mastication, un meilleur confort au quotidien et une esthétique dentaire.
Quelle préparation avant la pose ?
Une consultation initiale avec le ou la dentiste qui prendra en charge la chirurgie implantaire est essentielle avant d’envisager un traitement en implantologie. Une évaluation rigoureuse de la condition buccodentaire du patient doit être réalisée afin d’élaborer un plan de traitement personnalisé. “ Le patient devra également réaliser un DentoScan ”, ajoute le Dr Lequart. “ Cet examen en 3D permettra de déterminer la hauteur et l’épaisseur de la zone où on veut poser l’implant. Par exemple, en cas de proximité trop importante du sinus maxillaire à la mâchoire supérieure, on pourra utiliser la technique chirurgicale du sinus lift, également appelée élévation du plancher sinusien, pour obtenir une hauteur suffisante pour la mise en place de l’implant souhaité. ”
Étapes de la pose d’un ou plusieurs implants dentaires
L’implantologie dentaire commence par la planification du traitement en fonction des examens effectués : radiographie, scanner, moulage de la bouche, éventuellement une modélisation informatique. La pose de l’implant est réalisée sous anesthésie locale. La gencive est légèrement incisée et l’implant en titane est posé dans l’os après forage.
- “Dans le cas d’implant posé à ciel fermé, un délai de 4 à 6 mois doit ensuite être observé afin de permettre à l’implant de bien s’intégrer à l’os. C’est ce qu’on appelle l’ostéointégration. On peut ensuite placer la vis de cicatrisation et entamer un traitement prothétique pour placer la fausse dent sur l’implant ”, précise le Docteur Christophe Lequart, chirurgien-dentiste et porte-parole de l’UFSBD (Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire).
- Dans le cas de pose d’implant sur les dents de devant, le dentiste peut décider de poser une couronne provisoire immédiatement après la pose de l’implant pour des raisons esthétiques (implant à ciel ouvert).
- Dans le cas d’un ajout d’un pilier sur l’implant dentaire : Après l’insertion de l’implant dentaire dans l’os alvéolaire, un pilier implantaire doit être fixé à celui-ci afin de recevoir la prothèse, qui peut être soit une seule couronne, dans le cas d’un implant unitaire, un pont pour remplacer plusieurs dents absentes ou encore un système d’attachement pour une prothèse complète, laquelle remplace toutes les dents d’une arcade.
La pose est-elle douloureuse ?
La mise en place des implants dentaires se pratique sous anesthésie locale et est indolore. La durée de l’intervention varie selon la complexité de l’intervention (nombre et localisation des implants, volume d’os disponible…). “ Durant les jours qui suivent l’intervention, la zone autour de l’implant peut être douloureuse et enflée. Vous pouvez recourir à des antalgiques et de la glace pour en atténuer les effets ”, conseille le praticien.
Que contiennent les implants dentaires ?
La majorité des implants dentaires sont en titane. Les implants en céramique d’oxyde de zirconium, dits implants zircone, font partie des plus récentes innovations de l’implantologie moderne. Ils permettent d’éliminer les risques d’allergies potentielles au titane. La vis peut être conique ou droite, et mesure entre 10 et 15 mm.
Précautions et contre-indications
La principale condition est d’avoir un os en bon état. En revanche, la pose d’un implant est contre-indiquée lorsque le patient présente certaines affections : diabète (surtout insulino-dépendant), maladies cardiaques touchant les valves, traitements de l’ostéoporose ou de certains cancers par biphosphonates, insuffisance rénale, tabagisme, hypertension, bruxisme sévère…
Tout traitement médical en cours doit également être signalé au chirurgien-dentiste.
L’âge ne constitue pas de contre-indication à l’implantologie dentaire. Néanmoins, chez les enfants, il faut attendre la fin de la croissance des maxillaires (en général 17-18 ans).
Lorsque la pose d’un implant n’est pas possible, d’autres solutions sont indiquées : appareillage dentaire ou bridge s’appuyant sur les dents adjacentes.
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